Battle of the Year

Samedi 19 novembre 2011 au soir, nous avons filé tout droit sous un petit crachin (très fréquent en ce moment), en direction de la salle de spectacles montpelliéraine, Park&Suites ARENA, pour le « Battle of the Year » , sorte de compétition mondiale de hip-hop ! L’Arena, c’est LA SALLE de spectacles, ouverte à Montpellier en septembre 2010 : seconde plus grande salle de France, avec ses 13500 mètres carrés, une salle entièrement dédiée aux plus grands événements sportifs ou culturels. Une capacité d’accueil frôlant les 14000 spectateurs ! Avec Park & Suites Arenac’est une autre dimension qui s’ouvre à l’horizon des montpelliérains depuis le 10 mai 2011, celle du « naming » : en effet, le groupe ENJOY Montpellier, gestionnaire de l’Arena est désormais en accord financier avec Park&Suitesautour d’un partage de valeurs communes, la création de grands événements de divertissements, mais aussi de merchandisings jumelés, qui viendront habiller et dynamiser le spectacle en question !

Je consomme donc j’existe !

Bref, en cette soirée de week-end, nous pénétrons dans l’immense parking au pied du bâtiment très impressionnant qui clignote de toute part : la chance des retardataires, malgré un parking blindé, nous arrivons à nous garer relativement facilement. Des vendeurs de place « à la sauvette » nous proposent de récupérer LA place qui nous manquait à un tarif défiant toute concurrence : je ne sais pas d’où proviennent exactement ces billets ni quel business se cache derrière, mais j’affirme que les Billeteries Fnac ou Carrefour n’ont qu’à bien se tenir…. et je leur prédis une crise à venir…:-) En tous cas, moi,  j’aime le contact client ! Nous progressons vers les colonnes de spectateurs et nous avons encore à franchir le SAS contrôle-sécurité. Rien à voir avec les billets, non, juste vérifier que tu n’as pas de bouteilles dans ton sac (ou alors sans bouchon… tu vois le genre : – tu enlèves le bouchon et tu remets la bouteille tranquille-décontracté,  dans ton sac ! – ) ou de nourritures diverses. Et là, nous assistons à un truc relativement choquant en cette fin d’année 2011 lorsque tu sais que tout un tas de tes concitoyens crève de faim : il y a des containers à poubelle à côté des vigiles, et ces containers se remplissent à vue d’oeil de milliers de bouteilles de toute sorte (parce que sans bouchon donc !!)  MAIS comble du comble, de paquets de gâteaux, d’en-cas de toute sorte qui ne pénétreront pas dans l’enceinte de la GRANDE SALLE ! Je m’insurge et demande pourquoi ? On me répond que ces objets peuvent servir de projectiles dans la salle ! J’y vois plutôt la représentation d’une époque qui va mal et oblige à consommer, faisant fi de ce gaspillage révoltant ! Il y a quelques stands à l’intérieur de l’Arena, nourriture rapide, snack, en-cas, et TU DOIS LES FAIRE TOURNER, tu viens pour ca, tu payes et tu vas consommer, c’est le deal.

Hommes de caoutchouc.

OK alors on va jouer le jeu, ca y est nous sommes dedans, dans le ventre de la grande salle : c’est très impressionnant et le spectacle de danseurs de Hip-Hop mondiaux s’affrontant en « battles » va l’être encore plus ! La salle est archi remplie, plus aucune place assise, nous nous réfugions avec discrétion contre l’une des barrières en plexis qui bordent le bas des gradins. Nous n’aurons que le sol bétonné de l’Arena sous nos fesses ce soir là. Sur la scène, des équipes d’environ 6 danseurs évoluent dans des shows chorégraphiques défiant les pulsations cardiaques de tout quarantenaire. Des hommes, que dis-je, des hommes de caoutchoucs, des B-Boys aux articulations contrariées (punaise on en reparle dans 6 ans ?), des équipes soudées qui enchaînent  « toprock »,  « footwork » « freeze » ou encore « powermove » dans une sorte de performance incroyable et une présence scénique exceptionnelle ! Le son est livré par vagues puissantes de décibels de la part des DJ activistes dans le milieu ! Un pur spectacle, vraiment. Des équipes venues du Japon, des Etats-Unis, de Corée du sud (ce sera le vainqueur Battle 2011 à Montpellier), du Brésil mais aussi de France, Belgique, Allemagne. Que des mecs évidemment. Aucune fille dans ces « crews » (shit ! trop physique ?)…. Un public montpelliérain chauffé à blanc. Mon fils dévore des yeux la scène et tout ce qui s’y passe !

La touche « people »

Et alors que je me retourne pour observer les expressions du public aux alentours…. qui je vois hein ? qui je vois ? avec sa belle tignasse de métis et ses Nike marron en cuir, stylé ? qui ? qui ? Je vous le donne en mille ! Laurent Maistret, de Koh-Lanta ! Mon esprit « people » s’active et je partage ma découverte avec « fils » et « homme ». Homme s’en fout, il ne décèle pas la beauté sauvage du beau métis…. Fils ne s’en fout pas, mais ne comprend pas comment Laurent de Koh-Lanta peut être là, assis tout à coté de nous dans cette salle immense, alors qu’il est normalement en train d’en chier des ronds de flans à l’autre bout de l’archipel indonésien des Raja Ampat , en bouffant de minuscules bouts de noix de coco, tout en s’épuisant chaque semaine à gagner le totem d’immunité ! Fils sait cela, puisque fils suit Koh-Lanta tous les vendredis soirs !

J’ai du expliquer à cette heure tardive à fils les rouages de la télévision privée française et son système de rediffusion